L'association
Les Amis du Conservatoire
des Landes de Gascogne

La chèvre du Conservatoire

Voici un billet inspiré par la végétation indisciplinée qui pousse dans le parc du Conservatoire. Merci à son auteur Joël Confoulan pour ce billet écologique, poétique et bucolique qui a l'originalité de donner la parole à une chèvre.

Dans le parc du Conservatoire des Landes de Gascogne, la végétation spontanée reprend ses racines. Elle est un lien entre la forêt et l’habitat humain.

Pourtant mon amie la ronce me l’a dit ce matin : « je suis bien peu de chose ».

Elle s’épanouit, vagabonde, dans les espaces où s’étalent les rayons du soleil. Pour Aurore. Maigrelette à la pousse, mais dardée de petites aiguilles, elle tente de s’implanter dans les niches abandonnées.

J’aime bien lui tailler une coupe rafraîchissante, du bout de ses feuilles naissantes. Ou de ses fleurs sucrées. Juste un peu afin d’en garder pour demain.

D’autres iront plus profond. La griffe urbaine m’enlèvera les feuilles de la barbiche.

Bien sûr, les tiges deviennent des pieds aux épines acérées. Elles élancent leurs progénitures en crosses déroulées vers la lumière des clairières.

Ne croyez pas que ces broussailles deviendront la forêt de la Belle au bois dormant ! Protégées par la herse défensive, elles offrent seulement, sans rancune, les mûres si goûteuses.

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